
Luigi SANVITALE, Grand Chambellan de Marie-Louise, l'accompagnait lors de son voyage pour Vienne, où elle se rendait au chevet de son fils François, mourant, lorsque, arrivé à Trieste, il retourna précipitamment à Parme, d'où il lui envoya cette lettre, datée du 19 juin 1832 :
« Madame, je suis parti de Trieste avec un grand regret eu égard à l'indisposition de V. M. et le contretemps qui m'a empêché de vous témoigner toute ma dévotion.
(...)
J'ai eu le bonheur de revoir mon père, ainsi que mes sœurs, en bonne santé. Quant à mon retour, ils se sont bornés à l'interpréter de plusieurs façons. En se disant que je venais à cacher un secret (1) qui concerne un événement dans la famille (2) ».
Cité p. 202 in Marianna Prampolini, La Duchessa Maria Luigia, 1991 Ugo Guanda Editore, S.p.A., Parma
(1) En italique par moi
(2) En italique dans le texte
Luigi SANVITALE, Grand Chamberlain of Marie Louise, acompanied her on her trips to Vienna to the sickbed of her seriously-ill son François. On finally arriving in Trieste, he returned in haste to Parma from where he sent this letter dated 19th June 1832.
« Madame, I left Trieste deeply sorry about the indisposition of Y. M. and the problems which prevented me from giving you my full devotion.
/.../
I had the good fortune to see my father again, as well as my sisters - all in good health. As to the reasons for my return from Trieste, they interpreted this in various ways, saying I came to hide a secret (1) concerning an event in the family (2) ».
- Quoted p. 202 in Marianna Prampolini, La Duchessa Maria Luigia, 1991 Ugo Guanda Editore, S.p.A., Parma.
(2) In italics in the text
Saluzzo /Salusse/, le 31 décembre 1866
Madame la Comtesse,
Le 1er janvier 1861, vous avez daigné me confier un/votre/ secret (1) et m'avez remis la lettre ci-jointe que je vous restitue.
En 1862 – la date de l'anniversaire fut changée - Je l'ai conservée jalousement et me serais estimé chanceux si j'avais trouvé seulement une occasion pour vous prouver avec un acte mon dévouement. - Les années 1862 et 63 passèrent sans événements importants – lorsqu'au printemps 1864, afin de pouvoir satisfaire vos vœux, j'avais trouvé pertinent de confier la même mission à des mains dignes et conscientes de l'importance du sujet.
Depuis 1864 et jusqu'à la fin de la campagne de 1866, le Comte B. menait une vie vagabonde, étant toujours accompagné par son Confident à qui je confiais la lettre ci-jointe. Etant en contact avec lui, il m'invitait très souvent à le rejoindre – mais je considérais qu'en raison de mes devoirs de citoyen et de soldat je ne pouvais pas accepter ses invitations.
Le Comte B. eut des différents politiques avec Kossuth, ensuite avec l'ami de Klapka, il alla à Londres, à Paris, à Pest et à Vienne (2).
A l'étranger fut organisée (avec l'accord de la Prusse) une Légion Hongroise censée intervenir dans la dernière campagne, mais qui ne put avoir lieu. - C'est ainsi que, malheureusement, la feuille ci-jointe fut inutile – mais je ne pouvais la récupérer qu'après la dernière paix.
Je suis désolé, Madame la Comtesse, de réveiller, à travers cette histoire, de profondes douleurs dans votre âme. Je sais et comprends combien il en coûte à un cœur sensible la perte d'une personne chère (3).
(.…)
Madame la Comtesse, je vous souhaite pour la nouvelle année qui vient que votre beau cœur ne soit plus troublé de nouvelles douleurs et que toutes les années à venir soient pour vous heureuses. C'est un vœux sincère et fervent que j'invoque de tout cœur auprès de Dieu (….),
en demeurant votre toujours très dévoué serviteur,
(2) Souligné dans le texte
(3) En italique par moi
EN - Saluzzo, 31 December 1866
Madame Countess, Your Grace,
On January 1st 1861, you deemed me worthy to share your secret (1) and submitted me the attached letter which I am returning to you.
In 1862 - the date was changed of the anniversary – I guarded it jealously and felt happy if I had founded one occasion to demonstrate my devotion to you. The years 1862 and 1863 passed without any important events. It was only in the spring of 1864 that I could carry out your wishes: I found it useful to confide the same mission to worthy hands aware of the importance of the subject.
From 1864 until the end of 1866 campaign, Count B. was constantly on the move, followed by the Confidant to whom I submitted the enclosed letter. He often invited me to join him but I felt I could not accept his offer because of my duties as a citizen and a soldier.
Count B. had political differences with Kossuth and later with Klapka's friend. He went to London, Paris, Pest and Vienna (2).
Abroad, a Hungarian legion was organised which was supposed (with Prussia's approval) to be employed in the last campaign but was not able to. That's is why, unfortunately, the attached letter was unnecessary. But I could only fully retrieve it after the last peace.
I am deeply sorry, Madame, to awaken the deep sorrows in your heart with this letter. I know and understand how painful is the loss of a dear person (3).
(…)
Madame Countess, I wish that in the coming year your good heart will not be troubled by new distress and that the future years will bring you happiness. I swear before God this comes from the depths of my heart, remaining always your true and devoted servant,
(1) In italics by myself
(2) Underlined in the text
(3) In italics by myself

